CTSD 39 : Moyens rentrée 22-23 : Vote contre à l’unanimité !

Compte rendu et documents :

Le CTSD du JURA a eu lieu le mardi 25 Janvier 2022.

Après notre déclaration préalable, nous avons longuement débattu avec l’IA pour pointer tous les établissements où les effectifs prévus sont bien différents des remontées des équipes (quid des élèves qui disparaissent d’une année sur l’autre par ex ?!?), ainsi que les DGH proposées qui sont toujours insuffisantes. Les marges ne serviront plus qu’à faire des groupes pour diminuer les effectifs des classes !!! L’IA nous explique qu’il n’y aura aucun changement sur les niveaux 5ème, 4ème et 3ème, et que seul le niveau 6ème pourra être revu mais très à la marge au mois de juin : il reste à ce jour 50 heures de marge pour le JURA.

Le vote contre à l’unanimité impose donc à l’IA de revoir sa copie : le CTSD de repli aura donc lieu le mardi 1er février. Vos chefs d’établissement pourront donc vous donner les chiffres officiels qu’à compté de cette date.

Vous trouverez les tableaux prévisionnels officieux des effectifs et des DGH envisagés pour le prochaine rentrée :

DGH 2022 collèges FSU Janv 22

Prévisions Effectifs Rentrée 2022 au 18 Janv-22 Pré CTSD avec divisions possibles

KIT DHG pour vous aider à intervenir dans votre établissement en cliquant : ICI

Déclaration préalable :

«  Ce CTSD se déroule quelques jours seulement après ce tragique accident qui a entraîné la mort de quatre lycéens du département. Dans ces circonstances bien particulières, nous pensons aux bien évidemment familles, et également aux camarades, aux collègues touchés par ce deuil. Au-delà du drame personnel des familles c’est toute la communauté éducative qui est touchée.

Depuis bientôt 5 ans, nous assistons à l’inexorable dégradation du service public d’éducation. Pendant ces 4 dernières années, les moyens alloués aux collèges des départements n’ont cessé de baisser pour finalement se stabiliser, l’année prochaine, à un niveau particulièrement bas. Le Ministère impose sa politique d’économies, les rectorats répercutent ces baisses et il nous reste, ici, au niveau départemental, à assister à l’équitable répartition de la pénurie. Du Jacobinisme hérité de la Révolution et chargé de faire appliquer le principe d’égalité sur l’ensemble du territoire national, il ne reste que la verticalité d’un pouvoir pressé de renforcer le tri social par l’École et contre elle. La crise sanitaire semble avoir révélé à une partie de l’opinion et à de nombreux usagers ce que les mensonges du Ministre ont de plus en plus de mal à masquer. Les conditions d’enseignement n’ont cessé de se dégrader : suppressions de postes, hausse du nombre d’élèves par classe, dévoiement des dispositifs d’aide personnalisé, mutualisation impossible des AESH, bi-langues réduites à des coquilles vides faute de moyens spécifiques… Pour le ministre, et plus largement pour ce gouvernement, l’école est un coût pas un investissement. Sur le terrain, et ici dans ces instances, nous n’avons eu de cesse de dénoncer les conséquences de la politique ministérielle sur nos conditions de travail : le manque de postes de TZR, les HSA imposées, l’augmentation des postes partagés, le caporalisme institutionnel, les temps partiels contraints…La forte mobilisation du 13 janvier dernier a montré le violent rejet dont la politique du ministre de l’Éducation nationale fait l’objet. On est loin de « L’école de la confiance », la place est, depuis longtemps déjà, à la défiance et les récents déboires du ministre ne sont qu’une maigre consolation au regard des dégâts que sa politique a provoqué et dont les tableaux excel étudiés ce jour sont une ultime illustration. Soyez sûr, monsieur l’inspecteur, que nous ne sommes en rien résignés. Notre attachement au service public en tant que citoyens et agents, nous commande de lutter contre cette politique de destruction et contre sa communication qui tente de changer le plomb en or.

Enfin nous ne saurions terminer cette déclaration sans rendre un hommage à notre camarade Benoît Vuillaume (SNES), décédé en octobre 2021, emporté par la maladie de Charcot. Il a longtemps siégé à nos côtés ayant à cœur de défendre les établissements et les personnels dans cette instance. Il pointait avec justesse tous les problèmes, avançait ses arguments avec conviction, respect et non sans un brin d’humour. Attaché à la défense d’un service public et laïque d’éducation nationale, à favoriser la réussite des élèves, à la défense du service public en général, Benoit vivait pleinement son engagement par ce militantisme de terrain qui le caractérisait tant.« 

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